Étiquette : chômage
Vous avez une expérience professionnelle mais pas de diplôme en rapport avec celle-ci ?
La VAE est faîte pour vous
La Validation des Acquis de l’Expérience peut vous permettre d’obtenir, sur décision d’un jury, un diplôme, un titre ou certificat de qualification sans avoir à suivre une formation.
La VAE est une solution contre le chômage ! par David Rivoire
La VAE est une réponse au chômage ! Profitons-en !
D’aucuns disent que l’on a tout essayé contre le chômage. D’autres proposent des solutions qui représentent pour les entreprises ou pour l’état un coût supplémentaire. Il existe pourtant un dispositif au potentiel sous-évalué et sous-exploité, et qui présente l’énorme avantage d’être déjà financé : la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE).
Celle-ci permet de transformer l’expérience acquise au cours de sa carrière en diplôme. Issue de la loi de modernisation sociale de 2002, la VAE a été pendant 14 ans marginalisée dans l’univers bien vaste de la formation. Mais la loi de mars 2014 qui cherchait à rendre les compétences davantage reconnues et valorisées dans le parcours professionnel, l’a mis sous les projecteurs. L’expérience positive d’une entreprise sociale comme VAE Les 2 Rives qui, depuis 10 ans a accompagné plus de 4500 personnes dans la mise en œuvre de leur VAE, montre que l’impact du dispositif peut aller bien au-delà de la sécurisation d’un parcours professionnel. Elle peut être une solution pour le chômage d’aujourd’hui et peut prévenir le chômage de demain.
La VAE comme levier vers l’emploi
La VAE peut être un levier formidable pour trouver un emploi puisqu’elle apporte une réponse concrète à 2 freins réels au retour à l’emploi, deux constats largement partagés par les partenaires sociaux. Le premier tient à une maladie bien française, celle de la diplômite qui pousse les recruteurs à ne pas regarder un CV s’il n’a pas le bon diplôme. 40% des actifs sont aujourd’hui autodidactes en France et, malgré l’excellence de leur parcours, voient leurs compétences et leurs expériences non reconnues car non sanctionnées par un diplôme. La VAE peut permettre d’obtenir la fameuse ligne qui manque leur son CV pour être lu.
Le second tient au fait que les demandeurs d’emploi éprouvent parfois les pires difficultés à valoriser leur parcours. Or faire une VAE, c’est littéralement faire le bilan approfondi de son parcours professionnel pour identifier toutes les compétences acquises, tous les savoir-faire tirés de la moindre expérience et apprendre à les mettre en avant. Elle est en ce sens la meilleure des préparations à un entretien.
La solution de la VAE devrait être aujourd’hui largement répandue, facile d’accès, immédiatement mobilisable, pour permettre à tout un chacun de retrouver plus facilement un emploi. Or les demandeurs d’emploi ne parviennent pas encore avec leurs conseillers Pôle Emploi à faire financer leur accompagnement VAE sur leur CPF. Et pourtant la loi de mars 2014 leur accorde ce droit !
La VAE pour accompagner les mutations du travail
Avec l’automatisation, la digitalisation et la robotisation, certains métiers sont appelés à muter, voire à disparaitre. Dans certains cas, la VAE peut être une réponse efficace pour l’entreprise comme pour le salarié en associant à de la formation une VAE pour obtenir un diplôme et donc de la lisibilité sur les compétences acquises. Nous appelons ça un parcours diplômant. Notre entreprise a ainsi proposé à un grand groupe de distribution un parcours comprenant 120 heures de formation et une VAE à des hôte(sses) de caisse pour obtenir un BAC Pro ARCU (Accueil Relation Client et Usager). La VAE renforce leur employabilité en interne, comme en externe tout en leur donnant une reconnaissance officielle et institutionnelle. La formation, rendue plus attractive par la VAE, permettra à ces salariés de s’adapter à l’évolution de leur métier qui comportera plus de relation et de conseil client. Enfin ce parcours comprend une solution de financement intégrée : le CPF pour la VAE, la période de professionnalisation pour la formation.
Nous pensons qu’à l’heure du CPF, cette hybridation est l’avenir de la VAE comme elle est aussi un avenir pour la formation.
La France possède avec la VAE un outil efficace pour mener son combat pour l’emploi. Nous demandons simplement que la loi de mars 2014 soit respectée et appliquée pour que les demandeurs d’emploi puissent mobiliser leur CPF et bénéficier comme n’importe quel salarié d’un accompagnement VAE suffisant. A l’heure où les partenaires sociaux éprouvent les pires difficultés à concilier flexibilité et sécurité, la VAE constitue l’une des réponses à cet enjeu majeur pour les salariés comme pour leurs employeurs. Une réponse efficace, peu coûteuse et immédiatement généralisable. Alors n’attendons pas !
David Rivoire, PDG de VAE Les 2 Rives
Validation des Acquis de l’Expérience : état des lieux et perspectives
L’entreprise VAE Les 2 Rives et le laboratoire C3S (Culture, Sport, Santé, Société) de l’université de Franche-Comté (Besançon) ont organisé les 17 et 18 mars 2016 un grand colloque sur le thème : « La Validation des Acquis de l’Expérience : état des lieux et perspectives ».
Il avait quatre objectifs :
- Rapprocher enfin le monde de la recherche et le monde des praticiens de la VAE ! C’était une première qu’un tel événement soit organisé conjointement par une entreprise privée et un laboratoire public de recherche ! Notre entreprise et le laboratoire C3S ont partagé le constat que ces deux mondes étaient encore trop cloisonnés. Cette collaboration était naturelle : VAE Les 2 Rives a depuis 2014 un département R&D et le laboratoire a le souci constant de se connecter avec le terrain
- Réunir l’écosystème de la VAE pour partager un diagnostic et ouvrir tous ensemble des perspectives : accompagnateurs, OPCA, responsables ministériels et surtout candidats et certificateurs !
- Faire un état des lieux complet en s’appuyant sur différents points de vue !
- Avoir un regard prospectif sur la VAE en France et sur d’autres territoires !
Vous pouvez retrouver l’ensemble du programme et des intervenants du colloque : Ici
Les travaux réalisés donneront lieu à la publication d’un ouvrage collectif courant 2016.
Quel bilan tirer de la VAE aujourd’hui ?
- Le dispositif est encore largement sous exploité : le nombre de candidats diplômés plafonne autour de 25 000 depuis près de 10 ans. Mais les premiers mois de 2016 montrent les signes d’une croissance
- «La VAE est entrée dans l’âge adulte et doit donc changer d’échelle» : selon Jean-Marc Huart, chef du Service de l’instruction publique et de l’action pédagogique au sein de la DGESCO (Direction générale de l’enseignement scolaire). La loi du 5 mars 2014 l’a en effet clairement mis sur le devant de la scène ! Cette loi ajoute encore une obligation de poids pour les managers qui devront désormais aborder le dispositif VAE dans les entretiens professionnels, obligatoires tous les deux ans
- La VAE n’est pas encore assez accessible à ceux qui en ont le plus besoin : les demandeurs d’emploi pour qui la VAE a un énorme impact sont largement sous représentés (moins de 10%)
- Le privé est devenu un acteur important du marché de la VAE. Avec la loi, de très nombreux acteurs se sont lancés formant un marché très atomisé. Se pose la question de sa place par rapport aux acteurs publics, et du suivi de la qualité des prestations
Un peu de prospective : les évolutions de la VAE
Il faut passer d’une logique de VAE à une logique de parcours ! Comment ?
Par l’hybridation de la formation et de la VAE ! Elle peut être un formidable outil de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences pour des entreprises qui sont notamment sur des métiers en tension et en mutation. L’idée est de combiner formations courtes pour que le candidat acquiert de nouvelles compétences et de la VAE pour valoriser son expérience professionnelle par un diplôme ou une certification qui labellise l’ensemble des compétences du candidat.
Voir : Les parcours diplômants
Un exemple : VAE Les 2 Rives a mis en place avec une enseigne de la grande distribution un parcours diplômant pour ses hôtesses de caisse : au terme de seulement 140 heures de formation, elles pourront par une VAE obtenir un BAC Pro ARCU (Accueil Relation Clients et Usagers). L’objectif ? Les accompagner dans l’évolution de leurs métiers qui ira vers beaucoup plus de conseil et de relation clients.
Par une utilisation de la validation partielle concertée et intelligente avec le candidat : la validation partielle, si elle fait partie dès le diagnostic d’un objectif de parcours, peut être un bel outil pour le candidat. Le CPF rend ce type de parcours possible.
Voir : Comment mobiliser son CPF ?
Développer les logiques de co-construction « public-privé » :
« Les deux cultures publiques/privées ne s’opposent pas, elles peuvent se compléter ». C’est ce qu’a rappelé Dominique Bouy-Debec de l’Université de Cergy-Pontoise qui est revenue notamment sur la réussite du projet Air France mené avec VAE Les 2 Rives en insistant sur les points forts suivants :
- Partage de valeurs communes au-delà des différences d’identités
- Confiance partagée : l’université a permis à VAE Les 2 Rives d’accéder aux jurys, ainsi qu’à l’entretien pédagogique
- Clientèle nouvelle : VAE Les 2 Rives a été pour l’université un apporteur d’affaires
- Des résultats probants : près de 50 jurys en 4 ans, plus de 90% de validation totale sur l’ensemble des candidats accompagnés par VAE Les 2 Rives.
De même, les travaux ministériels menés autour de la VAE gagneraient à être faits en concertation avec les acteurs privés ! A ce propos, nous regrettons qu’aucun acteur privé n’ait été invité à participer à l’évaluation des dispositifs de VAE commandée par le Premier Ministre.
Regarder ce qui se passe ailleurs !
Ce colloque s’est conclu par un bilan comparatif des expériences de validation des acquis dans d’autres pays : Belgique, Suisse et Togo. Si notre cadre réglementaire est très avancé par rapport aux leurs, le besoin est partagé !
Continuer la recherche !
Ce colloque ouvre de nombreuses perspectives en termes de réalisation de travaux de recherche et d’organisation d’événements à caractère scientifique. C’est, par exemple, dans cette logique que Jules APENUVOR a présenté, le 24 mars dernier, une communication sur « L’identité professionnelle et le comportement dans la VAE » lors du colloque organisé par le C3S sur le thème « Environnement et Identité ».
La VAE ce sont encore les candidats qui en parlent le mieux !
4 anciens candidats aux profils variés sont intervenus pour apporter leur regard sur la VAE. Nous vous proposons de retrouver celui de Karim Belgacem pour qui la VAE a changé la vie !
Nous vous donnons rendez-vous pour la suite !
Notre ambition à travers ce colloque est de créer un cadre pérenne de réflexion sur la VAE associant des chercheurs, des institutionnels, des professionnels et des usagers du dispositif. Pour ce faire, une seconde édition aura lieu en 2017 autour d’un thème à définir en commun avec les différents acteurs.
L’illettrisme, un handicap tabou
Vivre sans savoir ni lire, ni écrire, ni compter, malheureusement ça existe. Ils sont même 2,5 millions de Français (7 % de la population) à pourtant être allés à l’école et à ne pas pouvoir décrypter une liste de courses, une consigne, réaliser des calculs simples, prendre des notes… La moitié d’entre eux travaillent souvent dans des emplois peu qualifiés.
L’illettrisme, ça n’est pas simplement le fait de commettre des fautes d’orthographe ou de syntaxe. C’est avant tout ne pas être autonome dans la vie de tous les jours et dans le monde professionnel faute de maîtriser les bases de l’écriture et de la lecture.
Car, malgré les progrès, ce « handicap » reste un vrai tabou. Le fait qu’il ait été déclaré grande cause nationale en 2013 a permis de faire chuter le nombre de personnes concernées : elles étaient 3,1 millions en 2004.
L’Etat s’est fixé pour objectif de faire reculer le phénomène de deux points d’ici à 2018. Cette année, il a débloqué 160 millions d’euros pour faire reculer l’illettrisme. Des plans d’action ont vu le jour au sein de divers conseils régionaux. Dans le cadre de la création du compte personnel de formation, les partenaires sociaux ont souhaité que les stages permettant d’acquérir le socle de base (lire, écrire, calculer, maîtriser les outils informatiques) soient éligibles de droit.
Près de la moitié des 2,5 millions d’illettrés est sans emploi. Et ils ont majoritairement plus de 45 ans. Un foyer d’exclusion durable… C’est un défi à relever car le travail change, il y a une présence plus forte de l’écrit dans les entreprises qui attendent de la part de leurs salariés plus d’autonomie et de polyvalence. Investir davantage dans les formations de base, c’est réduire le chômage de longue durée.
Qu’est-ce que le portage salarial et comment ça marche ?
Le portage salarial permet de travailler pour une entreprise sans forcément en être salarié directement ni même devoir créer une structure juridique pour facturer par exemple. Il est régi par l’article L. 1251-64 du Code du travail.
C’est une relation triangulaire entre une société de portage, une personne, « le porté » et une entreprise cliente. La personne portée est son propre patron. Elle définit son montant journalier, traite directement avec l’entreprise cliente sur les modalités du contrat et mandate une société de portage qui va assurer alors un rôle purement administratif de « connexion » entre deux entités.
Pourquoi se tourner vers du portage salarial ?
Il est de plus en plus complexe de trouver un emploi en France. Le portage salarial est la solution à considérer pour un jeune par exemple : un statut salarié, pouvant amener à (re)générer des droits à allocation chômage, un statut protecteur du salariat et surtout une première expérience « encadrée » et valorisante tant pour le porté que pour l’entreprise qui s’assure un « recrutement » de bonne qualité.
« La loi du marché » : le nouveau film social
Peut-on tout accepter pour un travail ? C’est la question que pose le film La loi du marché, actuellement en compétition au Festival de Cannes et sorti en salles la semaine dernière.
Vincent Lindon joue un cinquantenaire au chômage, allant d’entretien d’embauche en entretien d’embauche jusqu’à finalement accepter un poste d’agent de sécurité dans un hypermarché. Il va petit à petit se retrouver dans une situation insoutenable puisque le directeur, qui souhaite licencier du personnel, lui demande de surveiller les employés.
Ce film est particulièrement réaliste dans la mesure où la majorité des personnages ne sont pas joués par des acteurs mais par des non-professionnels, jouant l’emploi qu’ils exercent dans la vie.