Acquisition d’un diplôme ou de compétences … Pourquoi choisir avec la VAE ?


 

Regardons cela sous l’angle de l’employabilité et de la mobilité :

C’est une question centrale qui se pose tout au long d’un parcours professionnel. Mais cette question se pose-t-elle dans les mêmes termes lorsque l’on est un jeune entrant dans la vie active ? Un collaborateur expérimenté, un demandeur d’emploi ou une entreprise ?

 

« 95% des offres d’emploi font référence à un diplôme »

Pour le jeune entrant dans la vie active la réponse est évidente, plus le niveau de qualification présenté au travers du diplôme est important et en adéquation avec le besoin des entreprises, plus l’entrée dans l’emploi se fait rapidement et favorablement. Il suffit pour s’en convaincre de regarder les statistiques produites par les différentes organisations.

Au démarrage le diplôme est la référence, il permet à l’employeur de positionner les candidats les uns par rapport aux autres et également par rapport aux différents référentiels à sa disposition (RNCP, convention collective, autres collaborateurs en poste…). Pour autant, le diplôme garantit-il les compétences ? Les parcours en alternance proposant de cumuler une expérience pendant ses études ne sont-ils pas plus efficaces ?

 

« 50% des actifs vont voir la nature de leur métier actuel transformée » (Etude DARES)

Pour le salarié disposant d’une expérience effective tout devient plus compliqué. Le salarié développe ses compétences par son travail et en acquiert d’autres au travers des formations données par son employeur. L’entreprise va le former selon 2 critères : l’adaptabilité à son poste de travail, et l’acquisition de nouvelles compétences dont l’entreprise a besoin. Ces formations sont souvent courtes et toujours non diplômantes. Elles permettent à la fois au collaborateur de monter en compétence et d’étendre ses responsabilités opérationnelles, mais lui permettent-elles d’améliorer son employabilité à long terme et sa mobilité ? la réponse est moins évidente…

Lorsque le métier exercé par le salarié change profondément, ou même disparait (les études et statistiques sur la transformation des métiers sont suffisamment explicitent à ce sujet) ces compétences acquises mais non référençables, non prouvables lui permettront-elles de se repositionner ? de changer facilement de voie ? ces questions trouvent souvent une réponse dans des moments de rupture de carrière.

 

« 80% des demandeurs d’emploi ont retrouvé un emploi 6 mois après leur VAE »  (source pôle emploi chiffre 2015)

Pour les demandeurs d’emploi : c’est souvent à ce moment que les évidences se font voir, là encore les statistiques de Pôle Emploi sont éloquentes : lorsqu’on a un diplôme, on a moins de risque de se retrouver au chômage, on retrouve plus rapidement un job, et lorsque ce diplôme est actualisé ces statistiques sont encore plus favorables. Est-ce à dire que le diplôme est un sésame pour l’emploi ? il suffit de suivre l’actualité, de regarder les offres d’emploi (95% font référence à un diplôme) ainsi que les statistiques pour s’en convaincre. C’est d’ailleurs peut-être pour cela que la loi veut imposer la diplomation tout au long de la vie. Nous reviendrons sur ce point dans un article ultérieur

 

Pour l’entreprise : l’angle de vue change, il ne s’agit plus seulement de parler employabilité des collaborateurs et de leur mobilité, mais de gestion des ressources humaines, d’investissement, de retour sur investissement et de productivité. La montée en compétence des collaborateurs est clairement un vecteur de développement et d’innovation pour l’entreprise et les investissements sont réels dans ce domaine, mais où s’arrête ces programmes de formation ? Qu’y a-t-il dans un programme de formation ? E.Learning,  Coaching,  formations présentielles  et in fine des formations extérieures délivrées par des organismes de formation très compétents mais rarement certificateurs.

Plusieurs raisons à cela avec en premier lieu le coût et la durée des formations continues diplômantes comme le confie Armel Guillet, directeur du CNAM entreprises , dans son interview au journal le monde :

« Longtemps, les ­entreprises ont eu plutôt tendance à se méfier de ces diplômes acquis à l’issue d’une formation continue, en premier lieu, parce que les formations diplômantes sont plus longues et se traduisent par des absences prolongées des employés. » (Formation continue : un diplôme, sinon rien ! 2018).

Mais les effets de bord ne se limitent pas à cela. En effet un collaborateur compétent, expérimenté et fraichement diplômé devient potentiellement mobile et pose de fait des questions RH autour de sa rétention (promotion, augmentation…) !!!

On identifie probablement un premier frein à la diplomation tout au long de la vie, mais celui-ci devrait pouvoir se résoudre par un changement de paradigme dans les entreprises. Changement qui commence à se voir avec les notions de marques employeurs, de gestion des talents, …. Et également parce que la loi oblige de plus en plus les entreprises à aller vers la diplomation.

 

« Un marché de la formation à plus de 13 milliards par an »

Les organismes de formation : peut-être un dernier angle de vue ? La formation en entreprise est un marché avec un potentiel de plusieurs milliards par an. Certains rapports, comme le rapport Germinet de 2015 évoque des marchés à plus de 13 milliards par an en croissance forte… Nous sommes donc là face à un business à part entière. Que pèsent les organismes certificateurs en termes de part de marché ? 1% ? 10 % ?

La posture des entreprises et les chiffres du marché de la formation confirment que les formations sont massivement non diplômantes et tournées vers l’acquisition de compétences. Celles-ci sont certes nécessaires à l’employabilité et la mobilité … mais pas suffisantes dans notre pays.

 

Acquisition de compétences ou obtention d’un diplôme ; pourquoi choisir ?

Le diplôme, quel que soit son niveau, marque le point de départ dans la vie active. Il acte des compétences acquises par le biais du système éducatif dans toutes ses dimensions (théoriques, professionnelles via l’alternance…) et forme le « bagage » de la personne pour démarrer son chemin dans la vie active.

Cela ne suffira pourtant pas pour une carrière dans un métier qui sera amené à changer, évoluer, disparaitre même pour certains. Alors pour gérer son employabilité et sa carrière à la fois dans une logique d’évolution positive et dans les moments de rupture, chacun devra à la fois :

  • Acquérir des compétences nécessaires à la construction de sa valeur propre au travers de son expérience, de formations courtes réalisées en entreprise….
  • Acter de ses compétences à des moments choisis de sa carrière, et le faire au travers d’un diplôme garantissant une meilleure employabilité dans le temps,

 

 

La VAE pour mettre tout le monde d’accord ?

Par définition la VAE, ou Validation des Acquis de l’Expérience, permet à toute personne, quel que soit son âge, sa nationalité, son statut et son niveau de formation de prétendre à l’obtention d’une Certification. La seule contrainte est qu’il justifie d’au moins 1 an d’expérience en rapport direct avec la certification visée.

Cette certification qui peut être un diplôme, un titre ou un certificat de qualification professionnelle doit être inscrite au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).

Qu’apporte la VAE ?

  • Obtenir une certification
  • Mettre en cohérence sa certification avec son niveau de responsabilité
  • Valider son expérience pour soi
  • Prendre conscience et faire reconnaitre ses compétences
  • Obtenir un niveau de qualification permettant d’accéder à une formation d’un niveau supérieur
  • Changer d’emploi, ou en retrouver un
  • Évoluer professionnellement et/ou reprendre confiance

 

A chaque cas sa VAE :

Les jeunes : pour les « décrochés » scolaires ou faiblement certifiés, le travail peut devenir un vecteur de diplomation. VAE Les 2 Rives prouve par l’exemple cette approche solidaire avec la création de son Centre d’appels solidaire.

Les Demandeurs d’emploi ont un objectif de retour rapide vers l’emploi. La mise en place de VAE courtes (2 à 3 mois pour dérouler le processus) permet rapidement de valoriser son expérience au travers d’un diplôme et d’enrichir son CV avantageusement.

Les salariés développent de nouvelles compétences au travers de leur travail quotidien, des missions que leur confie l’entreprise et des formations qu’elle leurs donne pour pouvoir les réaliser. Cet apprentissage permet aux salariés de construire des compétence réelles, concrètes mais difficilement transférables en dehors de l’entreprise lorsque ces compétences ne sont pas directement liées à leur métier de base. (exemple d’un assistant dans une PME qui prendrait aussi en charge, après plusieurs années, le contrôle de gestion ou la politique de marketing direct).

La VAE, par construction, permet de valider un diplôme en valorisant une expérience et sans retourner sur les bancs de l’école. Cela veut dire quoi ? Qu’après chaque période de vie professionnelle, un salarié a la possibilité d’acter au travers d’un diplôme (ou de blocs de compétences) de l’acquisition de ses compétences.  

Un peu comme des marches à un escalier, ou des cordes à un arc, cette démarche permet de se construire sa carte d’identité professionnelle complétant en cela le CV décrivant l’expérience. 

[1] Call Center Les 2 rives : initiative solidaire initiée par VAE Les 2 Rives pour apporter, par le travail, une diplomation à des publics décrochés scolaires

 

 

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