Catégorie : Actualités VAE

 

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À l’heure où des centaines de milliers de lycéens s’apprêtent fébrilement à passer les épreuves du baccalauréat, les sempiternels débats sur son utilité et sa possible suppression reprennent de bon train. Le fameux Graal est loin d’être une assurance face au chômage de masse. (Lire la suite)

Sophie Mandrillon, diplômée du Master Grande Ecole de Montpellier Business School par la VAE

Sophie Mandrillon

Montpellier Business School est l’une des rares Grandes Ecoles de Management à proposer une démarche VAE permettant l’octroi de son diplôme Master Grande Ecole. En 2015, faisant toujours partie des établissements pionniers, elle compte déjà, parmi 23 candidats présentés et accompagnés spécifiquement, 17 « full » diplômés du Master Grande Ecole par la VAE. Entretien avec l’une des lauréates du jury 2015 : Madame Sophie Mandrillon responsable marketing chez Atout France.

Sophie se définit elle-même comme ayant le goût des challenges. A 30 ans, à un moment clé de sa carrière, elle décide, en parallèle de son activité professionnelle de bousculer tous ses acquis pour faire le point sur ses compétences. « Après ma licence professionnelle dédiée aux fonctions internationales, j’avais décidé de travailler ! L’opportunité était là, à Londres, mon stage de fin d’études se transformait en contrat. Mais, je crois qu’au fond, j’ai toujours su que je reviendrai aux études sans avoir envisagé la manière de le faire. Après plusieurs évolutions de poste dans ma carrière, à un âge clé, j’ai souhaité trouver une formation reconnue à l’international et diplômante pour faire un travail de remise à plat et de valorisation de mes compétences » précise-t-elle.

Reprendre des études oui, dans un cadre, mais aussi à certaines conditions ! Celle notamment de ne pas arrêter sa carrière professionnelle. « On n’est plus du tout dans la perspective unique de reprendre des cours ! » Sophie regarde les MBA mais elle se trouve bien trop jeune. Elle découvre enfin la VAE. Atout France, son employeur appuie sa démarche.  Partenaire avec le cabinet «  les 2 rives », elle lui fait rencontrer David Rivoire et surtout Vincent Causse, associé du cabinet.

« Si j’ai un conseil à donner à ceux qui recherchent une formation diplômante en parallèle de leur vie professionnelle, je leur recommande vraiment un accompagnement. J’ai trouvé chez les 2 Rives et chez mon « coach » le moteur indispensable dont j’avais besoin pour rédiger mon dossier de preuves qui fait plus de 200 pages tout de même ! Ce travail que j’ai effectué est une vraie remise à plat globale pour structurer mon parcours, l’expliquer, c’est presque une psychothérapie du travail (rires) car il s’agit de parler de soi, de le contextualiser, de l’évaluer. Cela m’a permis d’avoir une vision très globale, d’acter mes forces et de changer immédiatement certaines de mes postures managériales » précise-t-elle. « Et au-delà de la conception du dossier de preuves, pour lequel on croit très naïvement, au départ, que ça va être « easy » il y a les modules et les cours ! J’ai été ravie de travailler avec l’équipe pédagogique de Montpellier Business School. Les professeurs Mickaël Géraudel, Patrick Mahé et David Roubaud pour les 3 modules de Stratégie d’Entreprise, Management et Finance ont pris le temps de comprendre mon environnement pour adapter leur enseignement… J’ai adoré ce retour en formation personnalisée  … tout en ayant maudit un peu parfois le e-learning quand je révisais le week-end ! J’ai pu réussir ce diplôme avec leur aide et celle de mon entreprise, bien sûr, mais surtout avec le total soutien de mon conjoint qui durant 7 mois a accepté ma vie d’étudiante professionnelle. Un diplôme Bac+5 par la VAE est donc une affaire collective ! »

Contact : Sophie.mandrillon@gmail.com

Jules Apénuvor au séminaire « Jeunes chercheurs » du Laboratoire C3S à Besançon

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Aujourd’hui, mercredi 20 mai, a lieu la deuxième session du séminaire  »Jeunes chercheurs » du Laboratoire C3S (Culture, Sport, Santé, Société) de l’Université de Franche-Comté, à Besançon pour l’année 2015.

Ce séminaire, porte sur « L’engagement et ses différentes figures », et donnera lieu à la publication d’un ouvrage collectif.

Les interventions seront réparties selon quatre thèmes : « L’engagement politique et citoyen », « l’engagement personnel », « l’engagement sportif » et pour finir, « l’engagement, les organisations et territoires ».

Jules Apénuvor est responsable recherche et développement chez VAE Les 2 Rives.
Au cours du premier thème, il présentera une communication intitulée : « Les obstacles au maintien de l’engagement dans une démarche de VAE. Une étude de cas de candidats accompagnés par le cabinet VAE Les 2 Rives ». Il s’agit des résultats d’une étude que Jules a menée auprès d’anciens candidats et de consultants du cabinet.

2015 : L’année des nouveautés pour les formations professionnelles

Depuis le 1er janvier 2015, tous les salariés ont été doté d’un compte personnel de formation (CPF). A quoi cela consiste t-il ?

 

Formation professionnelle

 

En février 2014 a été adopté la loi relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratisation sociale. Le compte personnel de formation est appelé à se substituer au DIF (droit individuel à la formation).

Chaque individu est désormais suivi tout au long de sa carrière et le DIF rattache les droits à la formation à la personne et non plus au contrat de travail. Autrement dit, les heures accumulées ne seront plus perdues en passant d’un emploi à l’autre.

Plus précisément, le compte personnel de formation est ouvert à toutes les personnes engagées dans la vie active, indépendamment de son statut (salariés du privé, personnes sans emploi, inscrites à Pôle emploi, jeunes sortis du système scolaire obligatoire en recherche d’emploi). Il est ouvert dès l’âge de 16 ans et par dérogation, dès l’âge de 15 ans pour le jeune qui signe un contrat d’apprentissage. Chaque compte personnel de formation suit la personne même au chômage ou après un changement d’emploi.

Chaque année, il permet d’accumuler jusqu’à 150 heures maximum sur 7 ans, à raison de 24 heures par an jusqu’à 120 heures, puis de 12 heures jusqu’à la limite de 150 heures au total, pour un CDI à temps plein. Pour un temps partiel, les heures sont calculées à due proportion du temps de travail effectué.
À noter : la période d’absence du salarié pour un congé de maternité, de paternité, d’adoption, de présence parentale, de soutien familial ou un congé parental d’éducation est intégralement prise en compte pour le calcul de ces heures.

Le compte personnel de formation est associé à un entretien professionnel obligatoire avec l’employeur tous les 2 ans pour étudier les perspectives d’évolution professionnelle des salariés. Un Conseil en évolution professionnelle est aussi dispensé gratuitement par les institutions telles que Pôle Emploi ou l’APEC.

Dans les entreprises de 50 salariés et plus, un abondement supplémentaire de 100 heures est accordé au salarié qui n’a pas eu les entretiens professionnels auxquels il a droit et s’il n’a pas bénéficié d’au moins deux des trois actions suivantes :

  • une formation,
  • une progression salariale ou professionnelle,
  • l’obtention d’éléments de qualification/certification par la formation ou la validation des acquis de l’expérience (VAE).

Le compte personnel de formation permet d’accéder à des formations visant à acquérir des compétences attestées en lien avec les besoins de l’économie.

Les formations éligibles sont l’acquisition d’un socle de connaissances et de compétences et l’accompagnement à la validation des acquis de l’expérience (VAE). Le compte personnel de formation peut également être utilisé dans le cadre de formations qualifiantes devant conduire soit à une certification inscrite au répertoire national de la certification professionnelle (RNCP), soit à un certificat de qualification professionnelle (CQP) de branche ou interbranche soit enfin à une certification correspondant à des compétences transversales exercées en situation professionnelle inscrites à l’inventaire par la commission nationale de la certification professionnelle.

L’utilisation du compte personnel de formation est laissée à l’initiative du salarié. Deux cas de figure sont alors prévus :

  • Quand la formation se déroule hors du temps de travail, ou si elle vise l’acquisition du socle de connaissances et de compétences, ou lorsqu’elle fait suite à un abondement complémentaire de 100 heures > le salarié n’a pas besoin de l’autorisation de l’employeur.
  • Quand la formation est suivie en tout ou partie pendant le temps de travail, le salarié doit recueillir l’accord préalable de l’employeur. L’employeur lui notifie sa réponse dans des délais déterminés par décret. L’absence de réponse de l’employeur vaut acceptation.

Le refus par le salarié de mobiliser son compte personnel n’est jamais fautif.

Lorsque le crédit d’heures est insuffisant, le financement des heures de formation complémentaires peut être pris en charge soit par l’employeur lorsque le titulaire du compte est salarié, soit par le salarié lui-même, soit par un OPCA en application d’un accord de branche ou, à défaut, d’un OPCA interprofessionnel. D’autres intervenants peuvent abonder au financement comme notamment un OPA chargé de la gestion du congé individuel de formation, un organisme en charge de la gestion du compte personnel de prévention de la pénibilité, l’État, les régions, Pôle emploi ou l’Agefiph.

Les frais pédagogiques et les frais annexes afférents à la formation du salarié qui mobilise son compte personnel, pendant son temps de travail ou hors temps de travail, sont pris en charge par l’employeur, dans le cadre d’un accord d’entreprise ou par un organisme collecteur paritaire agréé.

Source

Forum mondial IMPACT²

IMPACT BY

Le forum mondial IMPACT², organisé sous le Haut Patronage du Président de la République, a pour objectif de promouvoir l’entrepreneuriat social et son financement auprès de décideurs publics, chefs d’entreprises et des investisseurs du monde entier.
La 4ème édition de cet évènement se tiendra le 2 avril 2015 à l’Hôtel de Ville de Paris. 1500 décideurs venus de près de 50 pays sont attendus à cette occasion. Depuis sa création en 2012, le forum mondial IMPACT² a rassemblé 4500 dirigeants, parmi eux, Michel BARNIER, le Pr. Muhammad YUNUS, Franck RIBOUD ou Sir Ronald COHEN. IMPACT² est organisé par Le Comptoir de l’Innovation en partenariat avec la Ville de Paris, KPMG et BNP Paribas.

Inscription et programme sur www.impact2.eu

Retrouvez David Rivoire à l’occasion du Up Café !

David Rivoire fondateur de VAE Les 2 Rives interviendra lors du Up Café : « L’argent ne fait pas le bonheur…mais peut faire l’innovation ! ».

Les Up Cafés, en partenariat avec le Comptoir de l’Innovation, sont l’occasion de se réunir et de partager autour de l’innovation sociale. Ils permettent aux participants d’intervenir et d’être acteurs de cet événement. Deux entreprises sociales de renom témoigneront à cet occasion : Ethiquable et VAE les 2 Rives.

Le rendez-vous est donné le 20 mars 2015 de 8h30 à 10h à la Recyclerie (83, boulevard Ornano 75018 Paris).

Inscrivez-vous dès maintenant en cliquant ici.

A bientôt autour des Up Cafés !

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VAE Les 2 Rives lance SOS VAE !

VAE Les 2 Rives lance SOS VAE, un soutien express et à distance, à votre disposition et adapté à vos besoins.

Vous avez des questions sur la préparation d’un entretien ? Vous hésitez entre plusieurs diplômes ? Vous avez besoin d’aide dans l’établissement d’un dossier ? C’est simple ! Il vous suffit de vous rendre sur http://sos-vae.les2rives.fr/, et de prendre rendez-vous avec l’un de nos Consultants qui vous rappellera dans les plus brefs délais.

L’efficacité et la rapidité de notre service vous permet de faire appel ponctuellement à VAE Les 2 Rives, sans engagement. N’hésitez plus ! Vous trouverez toutes les informations ici.

 

SOS VAE

Le Groupe VAE Les 2 Rives vous souhaite un Joyeux Noël !!!

VAE LES 2 RIVES - NOEL 2014

Quel périmètre pour l’accompagnement VAE?

L’importance de l’accompagnement dans la réussite d’un projet de validation des acquis de l’expérience semble aujourd’hui faire l’unanimité auprès des acteurs et des bénéficiaires du dispositif. La question fondamentale porte cependant sur le périmètre qu’il devrait couvrir dans le parcours de validation. À quel moment en effet commence (ou devrait commencer) cet accompagnement ? Peut-on, comme semble le concevoir le législateur, le fixer après l’obtention de la recevabilité et, dans ce cas, occulter tout le travail effectué en amont ? Ou au contraire, s’inscrire dans une vision plus globale qui positionne l’accompagnement dès le début du parcours ?

 

Déjà amorcé par la circulaire DGEFP n°2006-19 du 20 juin 2006[1], le positionnement de l’accompagnement après la recevabilité pourrait être davantage affirmé par le futur décret d’application de la loi n°2014-988 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale. Ce projet de décret mentionne, dans son article R.6423-2, que l’accompagnement « intervient, dans le parcours du candidat, après la recevabilité de son dossier de demande de validation jusqu’à la date d’évaluation par le jury et peut être étendu, en cas de validation partielle jusqu’au contrôle complémentaire prévu à l’article L. 335-5 du code de l’éducation». Tout le travail réalisé avant cette étape, et dont tout professionnel de l’accompagnement connaît la nécessité et le rôle dans la réussite des phases ultérieures, se trouverait ainsi occulté ou réduit à peu.

Cette note milite en faveur d’une vision globale de l’accompagnement, qui ne saurait être conçu autrement que comme un continuum allant de l’information initiale à l’après-jury, et passant successivement par le diagnostic, l’identification du diplôme et du certificateur, le montage du dossier de recevabilité, la rédaction du dossier d’expérience et la préparation au jury.

Partant d’une présentation des différentes étapes du parcours de VAE, notre analyse se focalise sur les phases situées en amont de la recevabilité, en mettant notamment l’accent sur leurs exigences intrinsèques. Elle aborde également les risques d’une vision cloisonnée du parcours de validation, marquée par une distinction arbitraire entre les activités susceptibles d’être accompagnées et celles qui ne le seraient pas.

Au-delà de l’information, le diagnostic 

La démarche globale pour la réalisation d’un projet de VAE pourrait se décliner en 5 étapes, de l’information/orientation au post-jury en passant successivement par la recevabilité, la rédaction du dossier d’expérience et le passage devant le jury.

L’information et l’orientation sont généralement assurées par les structures publiques comme les Points relais (PRC, PRIC, etc.) qui fournissent une information de premier niveau, donc générale, sur le dispositif (parcours, acteurs, possibilités de financement, etc.). Ces renseignements sont également apportés par les organismes de certification qui proposent des réunions d’information à leurs futurs candidats.

Les séances d’information peuvent être suivies d’entretiens individuels visant à accompagner le candidat dans l’identification d’un diplôme et d’un certificateur, et la préparation du dossier de recevabilité. Cela n’est cependant pas automatique. On notera d’ailleurs que dans la pratique, ce travail se limite essentiellement à l’information et ne porte que très rarement sur une confrontation du candidat à son projet aux points de vue administratif, pédagogique, financier, et en termes de disponibilité.

Cela suffit-il pour soutenir la motivation du candidat qui découvre généralement un dispositif complexe avec une multitude d’intervenants ? La réponse semble négative, au regard des données concernant les déperditions de candidats durant le parcours de VAE.

Le rapport Besson[1] faisait déjà état, en 2008, d’une déperdition de l’ordre de 60% entre les personnes qui s’informent chaque année sur la VAE auprès des organismes officiels et ceux qui déposent leur dossier de recevabilité. Ainsi, sur 200 000 personnes, seulement 80 000 arriveraient à introduire ce premier dossier auprès d’un certificateur.

Plus récemment, un rapport produit par le CREFOR[3] présente, à la dimension de la Haute-Normandie, les chiffres caractéristiques des abandons de projets entre la phase d’information-conseil et le passage devant le jury. Ainsi, entre 2008 et 2013, sur 10 646 personnes s’étant présentées dans un Point Relais Conseil (PRC), seulement 1 709, soit 16,4%, ont pu introduire leur dossier de recevabilité pour un diplôme. On enregistrerait ainsi une perte de plus de 80% du public intéressé au départ par la démarche.

Au-delà du peu d’intérêt que la VAE a pu présenter pour certaines personnes à l’issue de la séance d’information, d’autres facteurs peuvent expliquer cette situation. On peut, à ce propos, évoquer le sentiment de solitude du candidat face à un inconnu dont il prend conscience du caractère confus, parfois à l’issue de réunions pourtant destinées à le rassurer, du moins l’éclairer sur le chemin à parcourir.

En conséquence, il y a lieu de se demander si, inscrire l’information-conseil dans une véritable logique d’accompagnement, ne permettrait pas de réduire le taux d’abandon. Accueillir le candidat, l’informer sur le dispositif et réaliser avec lui un diagnostic sur les conditions de faisabilité de son projet, présente des avantages à plusieurs égards. Ainsi, hormis l’information qui lui est apportée, l’accompagnement offre au candidat l’opportunité d’une vision claire et réaliste sur son projet, avec le ciblage du diplôme et du certificateur adéquats, ainsi que l’évaluation de ses chances de réussite, rendant le projet plus concret. Sa motivation et sa disponibilité sont également évaluées.

La recevabilité : une étape déterminante aux enjeux multiples

La seconde étape, celle de la préparation du dossier de recevabilité, présente également un enjeu fort pour le candidat, puisque la poursuite du parcours dépend de la décision du certificateur. Le sentiment de solitude est ici à la mesure de la délicatesse du travail à effectuer pour la préparation des éléments du dossier. Et cela tient à la nature-même de cet exercice. En effet, au-delà de toute apparence, l’évaluation de la recevabilité couvre les dimensions tant administratives que pédagogiques.

Or, les procédures et les exigences sur la forme et le fond du dossier de recevabilité varient d’un certificateur à l’autre, ce qui complique davantage la tâche pour le candidat. Ce dernier doit en effet identifier à chaque fois les attentes spécifiques du certificateur et s’y conformer. Certains organismes (universités, écoles, etc.) prévoient par ailleurs, en plus du dossier de recevabilité, des entretiens entre responsables pédagogiques et candidats.

Pour le candidat, il ne s’agit donc pas de prouver sa recevabilité du seul point de vue administratif, c’est-à-dire la satisfaction du critère de trois années d’expériences en rapport avec le contenu du diplôme, mais d’aller au-delà, en montrant l’adéquation précise entre ses expériences et le diplôme visé. Aussi, préparer seul son dossier expose le candidat à un risque de non recevabilité, si cette adéquation n’est pas suffisamment démontrée. Si tant est que le candidat ne se décourage pas en cours de route, comme pour 60% d’entre eux.

On mesure ici l’importance du travail de mise en concordance qu’il est nécessaire d’effectuer entre le référentiel et le parcours du candidat. Cela suppose une analyse approfondie du parcours, débouchant sur l’identification et la formalisation des expériences, de façon à permettre au certificateur de « retrouver son diplôme » à travers le dossier. Un tel exercice requiert une étude rigoureuse du référentiel, axée sur les compétences attendues et les unités d’enseignement.

Tout l’enjeu réside dans la capacité du candidat à cerner le diplôme dans sa double dimension de connaissances acquises et de compétences développées (ou censées l’être) à l’issue de la formation, et à les mettre en relation avec son propre vécu. Le même exercice est requis par exemple pour la rédaction de la lettre de motivation, demandée par certains certificateurs, et qui nécessite l’établissement d’une cohérence entre expériences, compétences développées, référentiel du diplôme et perspectives professionnelles du candidat.

Face à ces enjeux, il s’agit pour l’accompagnant d’amener le candidat à observer une nécessaire distanciation par rapport au registre prescriptif de la fiche de poste, pour exposer les activités telles qu’il les a réellement exécutées. Ses compétences en conduite d’entretiens d’explicitation sont alors sollicitées, ainsi que sa capacité à aider le candidat à identifier les termes les plus pertinents pour décrire ses expériences et mettre en évidence leur adéquation avec le diplôme visé. Et l’exercice serait biaisé si mise en évidence est confondue avec identification terme par terme (UE par UE) avec les éléments du référentiel.

En conséquence, plus encore qu’à l’étape d’information et de diagnostic, l’accompagnement paraît nécessaire voire déterminant pour monter un dossier de recevabilité pertinent et convaincant pour le certificateur. Au-delà de la qualité du dossier, c’est cet accompagnement qui permet de limiter les abandons à ce stade, de par la présence active du consultant auprès du candidat.

Par ailleurs, la grande diversité des diplômes et l’hétérogénéité des pratiques des certificateurs, dont nous avons fait mention plus haut, légitiment la nécessité d’un accompagnement indépendant, destiné notamment à identifier ceux qui seraient les plus adaptés au profil du candidat.

La délimitation du périmètre de l’accompagnement : un déni de la réalité?

Les activités menées en amont de la recevabilité, avec l’accompagnement d’un consultant, s’inscrivent dans une logique pédagogique d’ensemble qui ne saurait être éludée. En effet, que ce soit lors du diagnostic ou du montage du dossier de recevabilité, un processus d’apprentissage est amorcé par le candidat à deux niveaux : la connaissance du diplôme et la réappropriation de son vécu. Ces activités lui permettent de s’inscrire dans « l’esprit VAE », le préparant ainsi à aborder les autres étapes du parcours sur une base solide.

La délimitation du périmètre de l’accompagnement à la VAE paraît, de ce fait, en contradiction avec cette logique de progression pédagogique, tout comme elle semble en déphasage avec la réalité des pratiques. Certains organismes paritaires ou publics financent en effet les prestations d’accompagnement réalisées en amont de la recevabilité, notamment le diagnostic et la préparation du dossier de recevabilité.

À ce propos, le cas des « Actions d’accompagnement renforcé à la VAE » mérite d’être évoqué. Initiées par les Unités Territoriales 75 et 92 de la DIRECCTE, ces actions visent à favoriser l’accès à la certification pour les demandeurs d’emploi sur ces deux départements. Celles-ci s’appuient sur une conception de la démarche VAE en trois étapes :

  • le pré-accompagnement en amont de la recevabilité de la demande,
  • l’accompagnement à l’issue de la recevabilité,
  • et l’accompagnement post jury.

Selon la DIRECCTE, la phase dite de pré-accompagnement « devra permettre au bénéficiaire d’être accompagné dans les démarches : préparation des preuves, prise de connaissance des référentiels correspondant à la certification visée, mise en correspondance des savoirs en action et des référentiels, de reconstituer et d’analyser sa trajectoire professionnelle, d’élaborer un CV détaillé, une lettre de  motivation, et de prendre connaissance du dossier de recevabilité à remplir : explications et conseils méthodologiques ».

Cette vision est également partagée par certains organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) qui financement le processus dans sa totalité.

Dans la même logique, se basant sur les résultats de l’évaluation du Contrat d’Objectifs et de Moyens entre l’État et la Région Bretagne, Nathalie Beaupère et Gérard Podevin[4] diagnostiquent un manque de continuité dans l’accompagnement proposé aux candidats à la VAE. Pour eux, le candidat est certes « informé, conseillé, puis accompagné, mais sans réelle continuité ; il se retrouve parfois seul à l’heure de la rédaction finale de son dossier et du passage devant le jury ». Ils mentionnent en outre les conséquences de cette segmentation en termes d’abandons. Aussi recommandent-il que le parcours VAE soit « appréhendé d’une façon plus large en incluant notamment l’information et le conseil préalable au choix d’une certification, l’apprentissage par les candidats de la capacité à expliciter et rédiger les compétences et savoir-faire mis en œuvre dans les situations de travail, et enfin la période post-jury ».

Une remarque s’impose cependant : l’importance du diagnostic, comprenant l’évaluation de la faisabilité du projet du candidat, sa motivation et sa disponibilité, n’est pas suffisamment soulignée par les deux auteurs. Or, comme évoqué précédemment, au-delà de l’information et de l’orientation, ce premier travail constitue la clé de voûte de la réussite du projet de VAE, puisqu’il pose les bases pour les autres étapes du processus.

En conclusion, exclure le diagnostic et la préparation de la recevabilité du périmètre couvert par l’accompagnement à la VAE revient à en minimiser l’importance et les enjeux. La hausse du taux d’abandon au cours de ces phases pourrait en être l’une des conséquences. La catégorie des demandeurs d’emploi serait d’ailleurs la plus affectée dans la mesure où, contrairement à Pôle Emploi et aux Conseils Régionaux par exemple, certains OPCA et entreprises financent des prestations d’accompagnement total pour leurs salariés et adhérents. Ce serait là l’effet pervers d’un dispositif censé au départ sécuriser les parcours et promouvoir l’insertion professionnelle.

Nous pouvons également relever, sous forme d’hypothèses, des conséquences pour certains acteurs de la VAE. Les organismes publics d’information et d’orientation verraient leur rôle renforcé, et seraient amenés à axer davantage leur travail sur le diagnostic. Cela suppose, outre des compétences techniques, une bonne connaissance des certificateurs et de leurs diplômes, ainsi qu’une capacité de veille sur les retours des jurys de VAE afin de guider efficacement les candidats dans leurs choix. On peut alors s’interroger sur leur réelle capacité à assurer seuls ce service très personnalisé.

Les organismes certificateurs, surtout les universités dont les services de formation continue proposent des prestations d’accompagnement, pourraient être légitimés dans ce rôle. Le projet de décret ouvre en effet la possibilité aux OPCA de financer des accompagnements modulables en fonction des besoins des candidats, en accord avec les certificateurs[5]. Il serait alors à craindre un positionnement de ces certificateurs à la fois comme juge et partie, accompagnant les candidats pour la rédaction de dossiers de VAE qu’ils évaluent ensuite.

Enfin, le périmètre d’intervention des prestataires privés dans le dispositif de VAE pourrait se trouver réduit par ces dispositions. Cela conduirait à se demander si, à travers ce projet de décret, on n’amorcerait pas un processus de construction d’un monopole public autour de la VAE.

Notre analyse sur le périmètre de l’accompagnement à la VAE ouvre une perspective plus large, celle des conditions d’une complémentarité de rôles entre les acteurs. Dans la mesure où cela paraît être le passage obligé pour assurer le bon fonctionnement du dispositif de validation des acquis de l’expérience, la réflexion mérite d’être approfondie.

 

Jules APENUVOR

VAE Les 2 Rives

[1] La circulaire DGEFP n° 2006-19 du 20 juin 2006 porte sur les compétences de l’État et des régions dans le domaine de la validation des acquis de l’expérience. La section intitulée « Assistance et accompagnement » suggère une différenciation entre l’information conseil en amont de la recevabilité et l’accompagnement à proprement parler, qui débute à partir de la recevabilité jusqu’au jury et au suivi post-jury. Elle stipule en outre que « l’accompagnement a pour objectif de fournir au candidat à la VAE une aide méthodologique pour constituer son dossier de preuves et/ou, le cas échéant, préparer la mise en situation professionnelle ainsi que l’entretien avec le jury. Cette étape est facultative, elle intervient lorsque les demandes des personnes ont été déclarées recevables par l’autorité certificative concernée. Elle peut être réalisée en interne par les certificateurs ou en externe par des prestataires privés ». Bien que reconnaissant les acteurs privés comme prestataires d’accompagnement à la VAE, cette circulaire limite cependant leurs champs d’intervention à partir de la phase post-recevabilité.

[2] Éric Besson, Valoriser l’acquis de l’expérience : une évaluation du dispositif de VAE, Rapport au Premier ministre, septembre 2008.

[3] Pierre Leclerc, « Les parcours VAE en Haute-Normandie », Repères Emploi Formation, Hors-Série, n°21, juillet 2014.

[4] Nathalie Beaupère et Gérard Podevin, « Pour un accompagnement global des parcours de VAE », Bref du Céreq, n°302, novembre 2012, p. 2.

[5] L’article R.6423-3 du projet de décret précise qu’« en fonction des besoins du candidat déterminés, le cas échéant, avec l’autorité ou l’organisme délivrant la certification ciblée, l’accompagnement à la validation des acquis de l’expérience peut comprendre des services modulables sous réserve des règles de prise en charge définies par les organismes paritaires agréés et les organismes collecteurs paritaires agréés compétents, les régions ou l’institution mentionnée à l’article L.5312 du code du travail ».

 

Vous aimez réseauter? Bientôt, l’afterwork automnal de l’ADVAE!

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Quoi de mieux qu’une bonne ambiance chaleureuse autour d’un feu de bois pour entretenir son réseau?

Le 12 novembre prochain, l’ADVAE organise son 5ème afterwork. Pour l’occasion, nous vous avons concocté un programme riche en échanges, en conseils et idées!

L’Association des Diplômés de la VAE offre l’opportunité de profiter d’un réseau dynamiqueinnovant et de valoriser les diplômes obtenus par la VAE.

Elle permet également de partager sa propre expérience avec les futurs candidats de la VAE et de rester informé de l’actualité liée à son projet via le site, les réseaux sociaux et les événements prochains de l’ADVAE.

Vous souhaitez vous inscrire à cet évènement?
Contactez-nous par mail à l’adresse : marketing@les2rives.fr
Ou inscrivez-vous dès maintenant grâce au formulaire d’inscription

 

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