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Interview de Régis Buisine
Régis Buisine, candidat en cours de VAE pour un DUT (GACO), a répondu à nos questions sur la démarche de la VAE.
Pourquoi avoir entamé une démarche de VAE ?
J’entame actuellement ma 5ème année au poste de directeur relation client, une expérience riche où j’ai pu acquérir de nombreuses compétences.
Mon problème est maintenant de préserver officiellement ces compétences, et à 36 ans la VAE est une opportunité que je ne peux pas renier.
Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre un accompagnement VAE pour la réalisation de votre projet ?
Malgré l’expérience que j’ai pu acquérir, je n’ai aucune idée de ce que peuvent attendre les membres du jury qui devront trancher pour l’obtention de mon diplôme.
Je n’ai pas suivi de formation pour le poste que j’occupe depuis plus de 4 ans, et je n’ai pas une idée suffisamment précise du modèle académique auquel je dois me rapprocher.
J’avais vraiment besoin d’une aide à la construction de mon dossier avec des personnes habituées par ce genre d’exercice.
Quel est le plus dur pour vous dans la réalisation de votre dossier ?
Le plus dur pour moi est de détailler très précisément ce que je fais de façon régulière et automatique depuis que je suis à ce poste.
Il faut être compréhensible, faire des actions journalières de son travail qui paraissent parfois futiles… Un vrai travail de réflexion.
Un conseil d’organisation pour nos futurs candidats dans leur quotidien pour l’écriture de leur dossier ? (entre le travail, les enfants, les sorties, … ?)
Lorsqu’on a une vie bien remplie, il est très difficile de s’organiser un planning tournant autour du travail sur sa VAE.
J’ai moi-même bien du mal à tenir le planning que je me suis fixé…!
Comment évacuez-vous la tension de la semaine ? (sport, activités …?)
J’ai pour habitude de me rendre à la salle de sport entre midi et 14h, cela me permet de souffler un peu et d’évacuer la pression.
En général, je reviens l’après midi plus dynamique que le matin.
Hommage à Vincent Merle, le père de la VAE
Le père fondateur de la VAE, Vincent Merle, s’en est allé brutalement d’un malaise cardiaque à l’âge de 63 ans, le 24 Avril 2013 . Il incarnait la figure de la formation en France.
Professeur au CNAM (Conservatoire national des métiers), c’est lui qui a mis en place en 2002 la Validation des acquis de l’expérience, la VAE, permettant de transformer son expérience professionelle en diplôme, lorsqu’il était le directeur du cabinet de la secrétaire d’Etat à la formation professionnelle Nicole Péry.
Il a contribué fortement à l’évolution des mentalités au regard de l’expérience professionnelle combinée à un diplôme. Pendant longtemps, il a enseigné la gestion des compétences dans les entreprises, les moyens permettant la progression professionnelle, la certification et la VAE. Il a également consacré de nombreuses années à des travaux d’études sur l’emploi et la formation au sein de l’ANPE, du CEREQ, du Commissariat général au Plan, entre autre.Il venait juste d’être nommé, en janvier, co-président du conseil scientifique à l’AFPA.
Dans un communiqué, Michel Sapin, Ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social, ne manque pas de souligner que « son expérience, sa clairvoyance et son esprit d’innovation nous manqueront pour construire la réforme à venir » de la formation professionnelle.
Nous tenions particulièrement à rendre hommage à ce grand homme, et nos pensées sont tournées vers sa famille et ses proches.
Diplômes technologiques et professionnels de l’Education nationale : des candidats VAE en nombre stable
Selon la note d’information de la DEPP, le nombre de candidats à un diplôme technologique ou professionnel de l’Education Nationale de niveau V (CAP) à III (BTS) ont été examinés par un jury de VAE en 2011, s’élève à 21 000. Un chiffre stable si l’on considère la progression de 4% par rapport à 2010, qui relève notamment de la prise en compte en 2011, des 2 diplômes comptables DCG et DSCG.
Les diplômes les plus demandés :
- CAP Petite Enfance (17%)
- Diplôme d’Etat d’Educateur spécialisé (11%)
- Diplôme d’Etat de Moniteur Educateur (5%)
65% des dossiers examinés ont abouti à la validation totale du diplôme demandé, et 24% à une validation partielle.
Les prestations d’accompagnement financées à 95% dans le cadre des dispositifs publics semblent davantage aider les candidats à aller au bout de la démarche qu’à garantir le succès. Ainsi, 60% des candidats accompagnés par le DAVA, ont pu déposer leur livret 2 en 2011, ce qui témoigne de l’importance du soutien à la motivation.
L’étude révèle également un taux de réussite à la VAE supérieur par rapport à la passation d’examen, pour les spécialités tertiaires administratives et commerciales, pour le BAC Pro comptabilité, les BTS en Management des Unités Commerciales, Informatique de gestion et Assistant de gestion PME-PMI.
Au-delà de la symbolique du diplôme, selon l’auteur de l’étude : « Là où la participation de la VAE à la certification est la plus forte, on s’apperçoit que le diplôme peut se révéler incontournable pour mener à bien certains projets : le CAP Petite Enfance est exigé pour se présenter au concours d’agent territorial spécialisé des écoles maternelles (ATSEM) ; le BP coiffure est obligatoire pour ouvrir un salon ; les diplômes sociaux d’éducateurs sont nécessaires pour obtenir la reconnaissance institutionnelle d’une fonction déjà occupée ; le DSCG est requis pour accéder à la profession règlementée d’expert-comptable »
Etude réalisée par Dominique Aubriac