Catégorie : Actualités VAE

 

« La refondation de la formation professionnelle, c’est d’abord de la simplicité »

D’après le site du gouvernement sur la formation professionnelle.

Michel Sapin évoque les grandes lignes de la refondation de la formation professionnelle. Avancée majeure : la réforme propose plus de simplicité pour les entreprises, les salariés et surtout pour ceux qui en ont le plus besoin, les chômeurs et les jeunes. La nouveauté : le compte de formation professionnelle est désormais attaché à la personne et non plus au contrat.

vidéo :

Les tendances RH pour 2014.

Suite à l’étude de SIOP Foundation, « Top 10 Workplace Trends », 8000 professionnels se sont exprimés sur les tendances qui marqueront selon eux 2014 en termes de RH

1 – Le Big Data
2 – L’augmentation de la productivité
3 – La question des talents
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4 – De nouvelles formes d’évaluation
5 – La gamification

6 – L’intégration des nouvelles technologies.
7 – L’équilibre vie pro-vie perso
8 – Les médias sociaux
9 – le télétravail

10 – Les alternatives au temps plein

Le Groupe VAE Les 2 Rives offre des accompagnements VAE par le biais d’un concours dès le 8 avril 2014

 

Vous êtes demandeur d’emploi ?
Participez au Concours de la VAE et gagnez votre accompagnement VAE
près de chez vous !

 

Fort de son succès, le Groupe VAE Les 2 Rives accompagne tous les jours entreprises et particuliers dans leurs projets de Validation des Acquis de l’Expérience (VAE).

 

Dans une démarche dynamique, solidaire et sociale, le Groupe VAE Les 2 Rives lance un jeu concours pour lequel les gagnants se verront offrir un accompagnement VAE en Région Parisienne, mais également dans les départements du Maine et Loire, de Loire Atlantique, de l’Oise, des Bouches-du-Rhône et dans la région de Bourgogne.

L’objectif est de sensibiliser l’ensemble des acteurs à l’importance de mieux soutenir les demandeurs d’emploi dans cette démarche. Il est aujourd’hui prouvé qu’il y a un lien direct entre niveau de diplôme et accès à l’emploi. Par ailleurs, nous constatons que le travail d’analyse de son parcours demandé par la VAE aide le demandeur d’emploi à mieux se présenter en entretien. Cela a donc un double impact positif.
Et pourtant, nous parlons chaque jour à des demandeurs d’emploi que nous ne parvenons pas à accompagner par manque de financement de leur projet, ou tout simplement parce qu’ils rencontrent des difficultés administratives à les mobiliser. Nous avons donc pris l’initiative de mettre en place cette opération !

Pour y participer au concours et se voir offrir un accompagnement VAE, il suffit de répondre au formulaire d’inscription accessible dès le 8 avril prochain sur les sites du Groupe VAE Les 2 Rives.

 

Accéder au formulaire d’inscription sur Tremplin VAE du Groupe VAE Les 2 Rives

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Interview d’une diplômée de la VAE, Katell Declercq

Katell Declercq a obtenu une licence professionnelle Gestion des Ressources Humaines et Mobilité Internationale par le biais de la Validation des Acquis de l’Expérience en étant accompagné par le cabinet VAE Les 2 Rives. Elle s’est prêtée volontiers au jeu de l’interview pour nous raconter son aventure VAE.

 

Katell Declerq - VAE - Les 2 Rives - ParisPourquoi avez-vous effectué une démarche VAE?

J’ai effectué une démarche VAE pour me donner des perspectives d’évolution dans ma carrière professionnelle, de m’ouvrir de nouvelles possibilités en validant 13 d’expériences professionnelles et me permettre de reprendre confiance en confiance. J’avais envie de me prouver que j’étais capable d’aller jusqu’au bout.

 

Est-ce que la VAE a répondu à vos attentes ?

Oui, tout à fait !

 

Qu’est-ce que l’obtention de votre diplôme vous a apporté?

Lorsque j’ai obtenu mon diplôme, j’ai repris confiance en moi… Cela m’a apporté de la fierté et surtout un nouveau poste à la clé !

 

Quels conseils donneriez-vous aux futurs candidats dans leur quotidien dans la rédaction de leur dossier ( entre leur travail, les enfants, les sorties …) ?

Je crois qu’il faut s’y consacrer pendant une année entière parce qu’il n’y a pas que la rédaction du mémoire. Il faut lire des livres sur le sujet, des articles, aller s’informer sur internet… Tout cela permet de nourrir la réflexion et apporte plus de profondeur à la rédaction du mémoire. Malheureusement, il y a un peu de sacrifice pour l’entourage mais mes enfants étaient très fiers de moi !
C’est une année quand même difficile parce qu’il faut concilier le travail à plein temps, la famille et le dossier à préparer. L’avantage de la VAE, c’est que l’on fonctionne à son rythme mais heureusement l’accompagnement du cabinet Les 2 Rives aide à se mettre des délais ainsi que des objectifs pour chaque étape.

 

Comment avez-vous découvert le cabinet VAE les 2 Rives ?

La VAE fait partie des possibilités du plan de formation. Pour ce faire, le groupe a signé un accord qui prévoit l’accompagnement des candidats par un cabinet extérieur. Ma DRH a pris contact avec l’Opcalia et le cabinet Les 2 Rives.

 

Auriez-vous pu effectuer une démarche VAE sans accompagnement ?

Non certainement pas.On traverse des passages difficiles et sans accompagnement, je pense que beaucoup de candidats baissent les bras et abandonnent. Le consultant permet d’avoir des objectifs, de respecter un timing et bien sûr il est là quelquefois pour vous donner un petit coup de pouce (merci à Chrystèle Pouget !).

 

Quel est votre meilleur souvenir dans la démarche VAE ? Et le moins bon ?

Mon meilleur souvenir est le point final mis au mémoire et bien sur l’annonce du résultat après le passage devant le jury. J’ai eu un petit coup de blues à la fin de la phase I quand je me suis rendue compte que la moitié du chemin était parcouru et que mon support oral était à refaire complètement !

 

Où vous voyez vous dans 10 ans?

Pour le moment, je ne sais pas. En prenant mon nouveau poste, je sais que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre mais mes 13 années d’expérience en RH m’aident tous les jours.

 

Comment avez vous entendu parlez de la VAE ?

J’en ai entendu parler pour la première fois après un bilan de compétences en 2005. Après une première tentative où  j’avais été mal orientée, sans accompagnement et surtout sans la réglementation qui entoure aujourd’hui la VAE, j’ai attendu 2009 pour choisir un nouveau diplôme. J’ai trouvé beaucoup d’information sur Internet et j’ai compris que je devais reprendre des cours d’espagnol par exemple et j’ai également pris le temps de demander des formations complémentaires dans mon plan de formation entreprise. Ce n’est qu’en 2011 que je me suis réellement inscrite à Université de Toulouse III.

 

La formation interne comme nouvelle stratégie.

Depuis quelques temps la formation interne devient de plus en plus incontournable, et fait partie intégrante de la stratégie des entreprises.

formationinternevae

Afin de voir l’avenir sereinement et de baisser ses coûts d’embauche, les entreprises ont vu en la formation interne un élément indispensable, mais avant tout pratique. Les salariés ont généralement plusieurs années derrière eux au sein de l’entreprise et sont aguerris à ses méthodes de travail. Cela est plus facile pour les former car ils connaissent l’ADN de la maison. La possibilité d’évolution, de performance, et de mobilité, sont des atouts de la form

ation continue et valorisante pour tous, salariés comme entreprises.

La formation de ses collaborateurs est un enjeu stratégique mais également un investissement sur le long terme. En effet le temps passé pour former, sera directement répercuté dans le futur sur le travail du salarié, sa productivité, sa réflexion etc…  et donc sur les performances de l’entreprise.

Dix anciens salariés de MBF se reconvertissent en horlogers

 

MBFAfin de lire l’article cliquez sur l’image.

Interview d’une diplômée de la VAE, Corinne Sevin

Corinne Sevin a obtenu un BTS Assistante de Gestion PME/PMI par le biais de la Validation des Acquis de l’Expérience en étant accompagnée par le cabinet VAE Les 2 Rives. Elle s’est prêtée volontiers au jeu de l’interview pour nous raconter son aventure VAE.

 

Pourquoi avez-vous effectué une démarche VAE?

La conclusion de mon bilan de compétences m’a guidée vers une VAE. Je n’avais obtenu aucun diplôme durant ma scolarité. L’école ne me plaisait pas. Mais avec l’âge, je regrettais de n’avoir eu aucun diplôme et je désirais me prouver à moi même que j’étais capable d’obtenir un diplôme grâce à mon expérience professionnelle.

 

Est-ce que la VAE a répondu à vos attentes ?

Oui, cela m’a prouvé que j’avais les compétences pour obtenir un diplôme, même après 20 ans d’expérience professionnelle et le tout, sans même avoir étudié à l’école.

 

Qu’est-ce que l’obtention de votre diplôme vous a apporté?

Une confiance en moi… je n’ai désormais plus aucun doute sur mes compétences.  Pour le moment, professionnellement  parlant, cela n’a rien changé.

 

Quels conseils donneriez-vous aux futurs candidats dans leur quotidien dans la rédaction de leur dossier ( entre leur travail, les enfants, les sorties …) ?

Mon conseil est de consacrer le temps qu’il faut à la rédaction du dossier, même si le travail, la vie familiale et les loisirs font toujours partie de votre quotidien. En effet, la rédaction a été avant tout la transcription de mes pensées. Ces pensées ont nécessité la mobilisation de mes souvenirs, pour les remettre en ordre et en assurer le développement. D’autant plus que chaque candidat justifie comme moi d’une longue expérience. Ce temps consacré à ce vrai travail permet de prendre un recul salutaire.

 

Comment avez-vous découvert le cabinet VAE les 2 Rives ?

Mon entreprise cotise à l’OPCALIA qui travaille en collaboration avec le Cabinet Les 2 Rives. C’est pour cela que j’ai été dirigée vers ce cabinet…et je ne le regrette pas !

 

Auriez-vous pu effectuer une démarche VAE sans accompagnement ?

Non. Maintenant que mon dossier est terminé, je constate que je n’aurai jamais été capable de le rédiger toute seule. Il est indispensable d’être aidé(e) lors de la démarche VAE.

 

Quel est votre meilleur souvenir dans la démarche VAE ? Et le moins bon ?

Il est très intéressant d’effectuer des recherches sur ses connaissances et son expérience. Cependant, il est parfois difficile de se concentrer. Le pire ? Se retrouver devant une page blanche, sans aucune inspiration, alors que l’on doit avancer absolument sur le dossier. Une fois que vous avez fini votre dossier en ayant l’impression de l’avoir bien rédigé et que votre coach vous annonce qu’il faut revoir vos textes, les améliorer, ou alors que vous êtes complètement côté de la question posée, cela vous donne envie de baisser les bras…Il m’est souvent arrivé d’avoir eu envie d’arrêter ce que j’avais entamé. Heureusement que ma coach m’a incitée à continuer, m’a souvent remonté le moral et m’a interdit d’arrêter ce que j’avais entrepris. Toute seule, j’aurai abandonné.

 

Où vous voyez vous dans 10 ans?

Je me vois avec beaucoup plus de responsabilités. Pourquoi pas participer à la gestion d’une entreprise, je l’espère. Maintenant j’ai repris confiance en moi grâce à mon diplôme. La VAE est une très bonne expérience pour les personnes non diplômées et qui le regrettent !

 

Comment avez vous entendu parlez de la VAE ?

J’en ai entendu parler lorsque j’ai effectué mon bilan de compétences et je me suis lancée dans l’aventure.

 

Retour sur les 10 ans de la VAE

Une vie semée de rapports et d’études

La France et la culture du diplôme, la culture du formulaire, elle a également l’obsession du rapport qui marquent une réelle volonté d’amélioration du processus et son intégration dans le système éducatif.

La VAE a fait l’objet de multiples rapports: Benhamou en 2005, Bresson en 2008, Merle en 2009, rapports régionaux, rapports de la DGEFP, rapports d’observateurs européens etc.

Mais que disent ces rapports?

Le rapport Benhamou 2005

Rédigé par le professeur Albert-Claude Benhamou à la demande de François Fillon, il est constitué de 5 dossiers présentant états des lieux, contribution d’experts, table ronde avec les partenaires sociaux, analyse de la VAE dans les professions de santé et diaporama des auditions des experts. Ce rapport se félicite de l’importance de la VAE dans la société et de son caractère innovant et républicain. Mais très vite la contestation fait son entrée: déficit de l’information, inflation des modifications, manque d’harmonisation des outils d’évaluation des compétences et de coordination des moyens utilisés dans la mise en oeuvre de la VAE, difficulté à maintenir le cap qualité, non-intégration de la VAE par les entreprises, candidat livré à lui-même etc. Et pour finir, l’impact de la VAE dans la lutte contre le chômage par la (re)qualification est insuffisant.

S’ensuivent une série de différents comptes rendus sur l’état des lieux de la VAE dans l’enseignement, sur la rupture culturelle provoquée par la VAE, dans le domaine industriel et teritaire que présente la VAE comme un outil de gestion des compétences, sur la VAE au sein des professions du secteur sanitaire et social.

Le rapport Bresson 2008

Si le rapport pouvait se résumer en une phrase, ce serait celle-ci: « La VAE, c’est bien, mais ça ne marche pas ». Ce rapport donne à penser que la VAE est vouée à l’échec et donne envie de prouver le contraire.

Ecrit toujours sous la demande de François Fillon, ce rapport montre que la politique gouvernementale en matière de VAE n’a pas atteint les objectifs qu’elle s’était fixée: 75 000 certifications par an sur 200 000 candidats. De plus, les candidats sont insuffisamment nombreux, trop d’abandons, opacité du parcours, notoriété insuffisante, intervention de multiples acteurs entre les régions, les certificateurs et le service public, difficultés à fédérer ces différents acteurs, longueur et lenteur du dispositif, déficit d’informations, difficultés à constituer le jury etc. Tous ces éléments conclus le rapport et sont fortement dissuasifs et conduisent le candidat à abandonner.

Le rapport Merle 2009

Vincent Merle, professeur au CNAM (Conservatoire national des arts et métiers) met en avant le positif qu’apporte la VAE en la présentant comme un outil apportant à l’individu la possibilité d’un épanouissement individuel donc de progression professionnel. Il précise la valeur de la VAE: un élément de processus de la formation tout au long de la vie (FTVL) qui permet de renforcer le rôle d’acteur de l’individu dans le monde du travail et de lui faire acquérir une plus grande autonomie et employabilité: connaissance et « re »-connaissance de ce que l’on sait, apprendre à savoir ce que l’on sait, ou encore prendre conscience que l’on sait… sont des conditions essentielles qui contribuent à l’enrichissement de l’individu, donc de la société.

« Nous avons le sentiment que la VAE est en train de prendre (…). Elle bouscule beaucoup d’habitudes mais elle est sortie du cercle militant. L’ensemble des acteurs reconnait désormais cette voie comme importante dans la sécurisation des parcours. Tout cela est admis », explique Vincent Merle, entre réalisme et optimisme.

Le médiateur de l’Education nationale de 2008 et 2010

Dans le premier rapport sont énumérés les points d’achoppement du fonctionnement de la VAE, la plupart soulevés dans le rapport Bresson. le médiateur s’interesse sur le champ d’application de la VAE et note l’incompréhension des candidats devant des refus de validation non suffisamment explicités par les jurys.

Dans le second, il suggère de facturer le coût d’organisation des jury aux organismes de financement de la VAe et de réaliser une étude dans les académies ou les résultats de la VAE sont inférieurs à la moyenne nationale.

Pourquoi entreprend-on une VAE ?

Les raisons d’entreprendre une VAE ne sont pas perçues de la même façon par les gens qui l’orchestrent et par ceux qui y ont recours.

 

Business womanCeux qui l’orchestrent avancent le désir de monter en compétence  de se reconvertir, d’obtenir une promotion ou une meilleure rémunération. Il est indéniable que ces raisons existent, mais elles ne concernent qu’une minorité de candidats, moins de 10% selon le constat que nous avons pu faire au sein de notre société.

Lorsque nous interrogeons ceux qui y ont recours, nous réalisons que plus de 90% d’entre eux n’ont pas d’objectif professionnel précis, et font une VAE principalement pour redorer leur propre estime de soi (pour réparer un échec ancien, arrêté d’être montré du doigt parce qu’on n’a pas de diplôme ou montrer à ses enfants que « les études c’est important ».), quelques fois pour se mettre à l’abri d’un éventuel coup dur professionnel (se prémunir contre une éventuelle mutation ou un plan de restructuration social) ou par désir de revanche sur un parcours d’études non couronné.

L’obtention du diplôme pour le diplôme, avec la reconnaissance symbolique et le sentiment de satisfaction et d’épanouissement personnel qui l’accompagne, semble être la raison principale de la validation d’acquis d’expérience, faisant de celle-ci une « fin en soi ».

Cette démarche, qui concerne près de 90% de candidats, avec l’obtention du diplôme agira positivement dans le parcours et l’évolution professionnelles mais pousse néanmoins à ouvrir une double reflexion:

  • De quelle façon s’inscrit la valeur du diplôme et son lien avec le monde professionnel dans le parcours individuel ? Fait-il partie d’un processus d’évolution des compétences individuelles en lien constant avec l’expérience ou se pose-t-il comme une acquisition définitive d’un savoir autorisant l’exercice d’une activité professionnelle? Il parait plus que jamais nécessaire de réfléchir et de reconsidérer le diplôme pour tenter de le « démystifier »;
  • Comment est présentée le fonctionnement de la VAE, le rôle et l’importance qu’on lui donne, sa place dans le système éducatif et universitaire, dans les parcours individuels et son implication dans le monde professionnel.

Vers une génération VAE ?

La liberté et le lien. La VAE a précisément à voir avec ces deux mots-là.

 

Notre système éducatif étant devenu obsolète, il n’a pas intégré cette évolution des mentalités issue des nouvelles technologies et donc la génération Z est porteuse. Il continue à mettre les jeunes à des pratiques d’évaluation en faisant passer ceux qui n’ont pas le niveau pour des perdants. Il ne privilégie qu’une seule voie: celle du diplôme par la formation, soit la concurrence, la nécessité d’être le meilleur, de bûcher dans l’espoir d’obtenir le poste le plus intéressant et le mieux rémunéré.

vae-les2rives-photo4Dans la réalité, la génération Z nous dit que les choses ne se déroulent plus ainsi, qu’il existe d’autres moyens d’acquisition du savoir, de partage des connaissances et d’accès au savoir-faire.

Le grave problème du système éducatif français est qu’une fois qu’on en est éjecté, il est extrêmement difficile d’y revenir. La VAE est un des outils incontournables qui le permet. Il est primordial dès maintenant de réfléchir aux moyens d’engager cette démarche dès l’école, de tracer cette ligne d’horizon: opérer des sorties vers l’emploi sans dire « pour toi, c’est fini » mais en donnant la possibilité de revenir plus tard à la formation, parce que l’expérience accumulée éclairera l’envie de celui qui aura pu, grâce à son expérience, préciser ses choix d’orientation professionnelle.

Les étudiants de la génération Z choisissent souvent l’alternance ou s’engagent dans des activités bénévoles ou professionnelles pour accumuler de l’expérience, parce qu’ils savent que les études ne suffisent pas forcément à elles-mêmes.

L’enjeu est de mettre en cause un système où tout se joue dans la réussite scolaire et où ne sont offertes par la suite que des voies de « rattrapage » bien étroites. Cela est possible si l’on modifie les modes d’éducation, d’orientation et de promotion pour transformer le parcours d’évaluation verticale du système éducatif: scolarité, université, diplôme, vie active en un parcours évolutif plus souple qui permette d’avoir une liberté de mobilité entre les savoirs formellement construits et les savoirs construits dans la pratique, entre le minde de l’expérience et le monde de la connaissance: scolarité, expérience, certification, vie personnelle, vie active, alternance, diplôme, université, etc. définissant le paradigme d’un nouveau parcours.

Pour rendre cette liberté de mobilité possible, il est indispensable de créer des liens. Aujourd’hui, dans nos sociétés, la liberté ne peut exister sans lien. Liens pour favoriser le développement personnel et professionnel, liens entre le monde du travail, les entreprises, les tissus associatifs, les financeurs et les organismes publics ou privés chargés de l’éducation de la formation et de la recherche. Liens entre le savoir et l’expérience, entre la connaissance et la compétence. Liens entre la valeur du diplôme et la valeur de l’expérience.

La VAE est est un de ces liens indispensables susceptibles d’amener chacun à accéder à une meilleure autonomie à travers une plus grande intelligence de ce qui l’environne et de ce sur quoi il agit.

Après 10 années d’existence, il est crucial de clarifier le fonctionnement de la VAE en lui donnant un cadre cohérent pour éviter qu’elle ne subisse des dérives qui pourraient lui être fatal et permettre qu’elle trouve sa place comme voie de connaissance, de reconnaissance, de réalisation et de construction de soi.

Dans l’alphabet inventé par la nouvelle génération silencieuse, après le Z, il y a VAE.