Les certificateurs de la VAE
Ils sont au centre du processus de la VAE, et tout dépend d’eux car sans eux, rien ne serait possible.
Ils examinent les dossiers des candidats avant d’émettre un avis de recevabilité. Ils étudient leur dossier de validation, réunissent les jurys, s’entretiennent avec les candidats lors d’un oral, puis délibèrent avant de rendre leur avis sur une possibilité de validation totale, partielle ou nulle. Ils peuvent également informer, orienter et même conseiller des compléments de formation.
Mais est-ce qu’ils n’en font pas trop?
Qui sont-ils?
- Tous les ministères (Travail et Emploi, Enseignement supérieur et Recherche, Culture et Communication, Education nationale, Jeunesse, Sport et Vie associative, Economie, Finances et Industrie, Affaires sociales, Agriculture et Pêche, par le biais des organes publics qui dépendent d’eux: les universités, services et académiques, écoles publiques et autres organismes publics délivrant une formation.
- Le CNAM, le Centre national des arts et métiers
- Les chambres de métiers
- Les chambres de commerce et d’industrie
- Certains organismes privés ou ou branches professionnelles
- Toutes les écoles et établissements privés dès lors qu’ils ont un titre, un diplôme ou une certification enregistré (de droit ou sur demande) au RNCP et qu’ils organisent la délivrance de leurs propres certifications par la VAE.
L’harmonisation de cet ensemble est utopique voire impossible, même si cela simplifierait le processus de la VAE.
Le paysage des certificateurs
Il existe plusieurs catégories de certificateurs. Nous ne parlerons ici que des principaux qui recouvrent la grande majorité des titres et diplômes accessibles par la VAE, c’est à dire les académies qui délivrent les diplômes du CAP/BEP au BTS, les universités les diplômes du DUT au doctorat et les écoles qui proposent un titre homologué.
Les académies
La VAE fonctionne plutôt bien au sein des académies. Des dispositifs spécifiques ont été mis en place (Cava, Caven, Dava, Daven). Le délai de réponse à une recevabilité est rapide (environ une dizaine de jours). Les VAE se déroulent dans un temps tout à fait acceptable, même si les académies étant débordées par le nombre croissant de VAE ou par le manque de moyens, les délais ont tendance à s’allonger. On peut regretter parfois l’absence de liens entre les différents organes travaillant sur la VAE au sein des Académies…
Les universités
Les problèmes son multiples au sein des universités. Les délais sont souvent trop longs, confusion dans les rôles tenus par ces certificateurs qui assument très souvent l’accompagnement avant de se retrouver jury. Le manque de moyens est un handicap certain dans le traitement des dossiers et dans des positionnements parfois trop incisifs par rapport à l’accompagnement. Il y a beaucoup de refus des dossiers au stade de la recevabilité. La notion d’expérience n’est pas encore suffisamment acceptée et amène le jury à se prononcer trop souvent par rapport au référentiel de savoirs.
Les écoles
Les écoles sont quant à elles minoritaires dans le nombre de certifications qu’elles délivrent. La majorité d’entre elles sont désintéressées complètement de la portée de la VAE.
Les jurys
Ils font partie intégrante des certificateurs. Ils sont composés d’enseignants et de professionnels et leur position est délicate. L’enseignant a souvent du mal à admettre la logique de cette nouvelle possibilité d’accès à la certification. Le jury doit examiner l’adéquation du parcours et de l’expérience du candidat avec le référentiel d’activités de la certification. La loi de modernisation stipule que l’évaluation ne porte non pas sur le savoir théorique mais sur l’expérience et le savoir-faire.